Un peu d'histoire

La vie de notre village: de Curvus Rivus Ă  Corbarieu

Les informations prĂ©sentĂ©es ici sont tirĂ©es du calendrier des Bons Vivants...informations elles-mĂŞmes tirĂ©es du "Roman d'un village Ă  travers les âges" de Mr Marcel DELBOUYS.

Cet ouvrage est en vente à la bibliothèque au prix de 23 euros.

Pour toute information à propos de la bibliothèque, vous pouvez consulter: http://bibliothequecorbarieu.blog4ever.com

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De la source du "Touroum", son géniteur, naquit CORBARIEU.

Le toponyme de Corbarieu est probablement né de l'imagination des Gallo-Romains qui se sont installés au pied du coteau, dans la courbe dessinée par le Guitardio, un ruisseau qui se jette dans le Tarn. Baptisé Curvus-Rivus (courbe de ruisseau), ce site habité dès l'Antiquité est devenu Curvo-Rivo, Courbo-Riou en occitan et selon l'humeur des scribes médiévaux, libellé sous des orthographes diverses, Corbariu ou Corbarivo.

Au temps des Romains, les Volques Tectosages, peuplade réputée tranquille, occupait ce territoire et une tribu de cette peuplade réalisa un oppidum (lieu fortifié) établi sur une hauteur.

L'oppidum de Corbarieu fait partie des 14 oppidums du Tarn-et-Garonne inventoriés. C'était un camp retranché entouré de palissades de bois, renforcées par des murs en terre par la suite, et de fossés.Dans ces fortifications-refuges s'enfermait la population effrayée à l'approche d'un danger.

Pendant l'occupation romaine, les constructions s'étendront autour de celui-ci et le castrum (camp fortifié) deviendra centre militaire avec les châteaux-forts successifs de Lamothe du Fort, dont le dernier a été rasé suite au traité d'Alès en 1629. L'ancienne voie romaine (Via Roma) qui reliait Tolosa (Toulouse) à Divona (Cahors), franchissait le Tarn à la hauteur de Corbarieu. L'oppidum permettait la surveillance du gué.

Les premiers seigneurs connus ont été les Roquefort, qui ont adopté le nom de Curvo-rivo. Marc et Blaise de Curvo-rivo participèrent à une croisade pour délivrer le tombeau du Christ. En 1265, les habitants de Corbarieu ont obtenu une Charte de Coutumes et de Franchises, leur reconnaissant un certain nombre de libertés.

En 1361, Corbarieu devint frontière entre le royaume de France et celui d'Angleterre. C'est à cette époque-là que cette bourgade connaît ses jours les plus fastes: nombreux boutiquiers, 4 notaires et des bourgeois, mais malheureusement elle est détruite et ruinée par les incursions incessantes des troupes du Prince Noir pendant la guerre de Cent Ans. C'est la première phase du déclin de Corbarieu.

Après la guerre de Cent ans, Corbarieu entre dans une période de paix et de reconstruction. Pas pour longtemps hélas! puisque dès le milieu du XVI° siècle commencent les déchirements des guerres de religions. Corbarieu se partage alors en deux, rive gauche autour du château du Claux, les paroissiens restent catholiques, alors que sur la rive droite la majeure partie de la population devient protestante, autour du château de Lamothe du fort.

L'édit de Nantes et le traité d'Alès mettent fin aux troubles et destructions qui ont particulièrement touché les églises. Neuf églises et huit cimetières ont été recensés jusqu'à présent. Frappée par le déclin, la communauté subit à cette époque-là le fléau de la peste qui décima un peu plus la population déjà gravement touchée.

Après la révolution de 1789 et par souhait de revanche contre la communauté de Corbarieu, le seigneur citoyen de Vignes, ex châtelain Philippe de Vignes Puylaroque marquis de Corbarieu, redevenu noble sous Napoléon, démarcha pour amener le gouvernement impérial à agrandir Labastide aux dépens de Corbarieu et cite que ce dernier avait bien de la chance que son nom lui soit conservé. Déjà repliée et plongée dans une grande morosité, la commune est donc affaiblie par la réduction de son territoire en 1810.

Elle s'enfonce alors pour plus d'un siècle dans le déclin et arrive en 1946 avec seulement 358 habitants et 120 maisons, après avoir souffert de l'horrible conflit mondial de 14/18 qui a fait mourir pour la Patrie 18 de ses enfants et celui de 39/45 qui a imposé son lot de souffrance et de misères.

En 1990, Corbarieu comptait 1215 habitants et 434 maisons. En 2008, la population s'élève à 1724 habitants.

Corbarieu est en plein essor et retrouve peu à peu une partie de son éclat d'antan. Peyre de Lunel, troubadour de grand talent, originaire de Corbarieu aurait, n'en doutons pas, composé et chanté ce renouveau pour nous Corbarieunais.

Le BLASON de CORBARIEU:

En 1696, Louis XIV, qui avait un besoin urgent d'argent chargea le généalogiste Charles d'Hozier de parfaire le recensement des armoiries déclarées et d'imposer, sans souci d'authenticité, des armoiries et de récupérer sur ces emblèmes des taxes.

La communauté de Corbarieu se vit attribuer un blason resté dans l'oubli, "d'azur-bleu- à une tierce d'argent- blanc":

L'actuel blason de Corbarieu est né de l'imagination de Marcel Delbouys et adopté par le conseil municipal comme médaille de Corbarieu.

Lecture historique:

1   source du "Toroum", gĂ©niteur de Corbarieu

2  ruisseau aux rives courbes, "Curvus Rivus" ( Corbarieu)

3  "Oppidum" et fortifications gallo-romaines

4  Châteaux-fort successifs Ă  " Lamothe du Fort"

5  Croix catholique et protestante, symboles des guerres de religion

6  Ă©pi de blĂ©, symbole de la fertilitĂ© de la vallĂ©e

Lecture héraldique:

1   fond "d'azur" (bleu);  oppidum et château de Lamothe du Fort "d'argent" (blanc)

2   fond  "de gueules" (rouge); croix catholique et protestante:"sable" (noir); "toroum" "d'argent" (blanc)

3  fond de "sinople" (vert); ruisseau de guitardio "d'azur" (bleu); Ă©pi "d'or" (jaune)

 

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Histoire de Corbarieu, par Pierre PANISSARD

MONOGRAPHIE de Labastide-Saint-Pierre, Corbarieu et Campsas

Livre écrit en 1907, prêté par Mr et Mme Maurice BILLARD ( Labastide-Saint-Pierre)

"Les communes de Labastide et de Corbarieu sont, pour ainsi dire, soeurs puisque la première a été agrandie, plus que doublée, on peut dire, aux dépens de la seconde.

La ville de Corbarieu a été entourée de murailles, elle fut grande et bien peuplée jusqu'aux guerres de religion.

Les guerres de religion portèrent le dernier coup à Corbarieu; la ville fut à peu près détruite et les restes du château disparurent à leur tour. Le village actuel fut rebâti au pied du côteau, au-delà des murs de l'ancienne ville.

Par décret du 8 octobre 1810, la partie de la commune de Corbarieu située sur la rive gauche du Tarn fut annexée à la commune de Labastide."

Voici la description que Mr Panissard fait de Corbarieu en 1907:

"A part les édifices religieux et l'école, il n'y a aucun foyer intellectuel pour la jeunesse; il manque là ce qui fait défaut un peu partout: des bibliothèques, des associations de tir, de gymnastique, etc.

Dans le village, il n'y a aucune industrie; les habitants se livrent en général à la culture des champs.

Certains propriétaires font des cultures industrielles ou maraîchères: asperges, tomates, melons, carottes...c'est une heureuse initiative.

Les côteaux donnent des raisins de table excellents et des fruits divers qui sont vendus sur le marché de Montauban à des prix rémunérateurs.

Grâce à l'instruction qui se répand de plus en plus, la population trouvera sûrement encore d'autres moyens pour rendre la vie toujours plus douce, toujours plus facile."

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Photographies de Corbarieu hier et aujourd'hui.

Toutes ces photos sont fournies par Monique Sancho.

 

 

 

Autres sites sur Corbarieu:

http://bibliothequecorbarieu.blog4ever.com

http://elmediodiadealeph.blog4ever.com

www.cdg82.fr/corbarieu

          

                                                  

                                   

 



12/03/2008
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