Les maires de Corbarieu

                            République Française

                           Les Maires de Corbarieu

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Pierre BONNEFOUS, élu en 2001 a été réélu maire en mars 2008.

Son prédécesseur, Marcel DELBOUYS, avait été élu maire le 22 janvier 1967, et est l'auteur d'un ouvrage remarquable sur Corbarieu, "Roman d'un village à travers les âges. Ses histoires", ouvrage où sont consignés les maires de Corbarieu , après la Révolution.

Vous trouverez en conclusion de cette page le portrait de Marcel Delbouys par lui-même( page 655 de son livre).

Paul POINT Maire du 27 mars 1945 au 27 novembre 1966

Olivier CROS Maire du 17 mai 1935 au 7 janvier 1945

Firmin SOULIE Maire du 8 février 1925 au 17 mai 1935

Emile LAPLACE Maire du 10 décembre 1919 au 12 janvier 1925

Eugène LAPLACE Maire de juin 1912 au 10 décembre 1919

Edmond SEGUY Maire du 4 juillet 1909 à juin 1912

Jean GASC Maire du 21 mai 1900 à juin 1909

Jean CALAS Maire du 13 octobre 1878 au 21 mai 1900

Aristide ANSAS Maire du 22 mai 1876 au 13 octobre 1878

Jean PRADINES Maire du 21 juillet 1855 au 22 mai 1876

Du 19 septembre 1870 au 12 mai 1871, Jean CALAS a été président de la commission municipale mise en place par le Préfet pendant la guerre.

Joseph AVY Maire du 26 août 1848 au 21 juillet 1855

Adrien GARRISSON Maire du 3 août 1840 au 30 juillet 1848

Pierre GARRISSON Maire du 14 septembre 1831 au 3 août 1840

Pierre BOUCOU Maire du 26 septembre 1830 au 10 septembre 1831

Aimé de SCORBIAC Maire du 25 janvier 1821 au 20 septembre 1830

Jean CROSILHES Maire du 30 avril 1816 au 25 janvier 1821

Jean ROUCOU Maire du 17 juillet 1795 au 30 avril 1816

François DEBEZIS Maire du 29 juin 1792 au 17 juillet 1795

Pierre ROMAIGNAC Maire de février 1790 à juin 1792

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Administration locale, sous l'Ancien Régime

Au Moyen-Age, dans le Midi de la France, le titre de CONSUL a été attribué à des magistrats municipaux renouvelés en principe tous les ans.

En présence des habitants réunis, chaque consul sortant proposait deux candidats pour le remplacer, un seul poste étant à pourvoir: ils devaient être "biens tenants" (propriétaires) dans la commune, n'être ni parents des consuls sortants ni "reliquataires d'imposition". Le choix devait porter sur des bourgeois, artisans ou laboureurs, dans tous les cas, des détenteurs de biens.

Louis XIV, par un édit d'août 1692, établit en chaque ville et communauté du royaume un MAIRE à TITRE HEREDITAIRE. Cette fonction fut obtenue moyennant finances; les nouveaux administrateurs de la vie locale prenaient possession (à vie) de leur charge, après avoir versé dans les assises royales les sommes convenues.

Antoine BOURRILHOU était le maire de Corbarieu en 1702, peut-être le premier maire de ce lieu, à titre héréditaire, acheté en vertu de l'édit du 14 août 1692.

La dite formule de magistrature communale a été de courte durée; en effet, par un édit royal de juin 1717, Louis XV a supprimé les offices de MAIRE. C'était le retour à l'ADMINISTRATION CONSULAIRE.

Les décrets des 4 et 11 août 1789 ont aboli le régime féodal.

Le 26 août, l'Assemblée Nationale a proclamé les Droits de l'Homme et du Citoyen.

Le décret du 12 novembre 1789 a donné une municipalité à chaque village, désormais soumis à l'organisation administrative et judiciaire commune à toute la nation française.

La première constitution française du 3 septembre 1791 stipule que les communes seront administrées par un maire désigné par une assemblée élue.

La loi du 28 Pluviose an 8 (février 1801) réagit contre le système qu'elle remplace par une centralisation qui marquera la période napoléonienne.

La Monarchie de juillet (Louis-Philippe) a inauguré le mouvement décentralisateur.

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Marcel DELBOUYS, par lui-même:

"Né le 3 Mars 1921 à Meauzac, dynamique bourgade du Tarn-et-Garonne, de la rive gauche du Tarn, dans une famille de modestes agriculteurs qui compensaient leur manque de terre par des travaux saisonniers.

Orphelin de père à l'âge de sept mois, triste résultat des séquelles de la guerre de 14-18. Sa mère, hospitalisée alors qu'il avait à peine douze ans, pour le mal qu'il est coutumier de dénommer longue maladie, à laquelle elle a survécu pendant cinq années de douloureuses souffrances.

Un frère, Armand, de dix ans son aîné, parti travailler dans les Pyrénées-Orientales pour gagner leur vie.

Seul dans la maison familiale à l'âge de douze ans, il a dû abandonner l'école muni du seul C.E.P et travailler où il a trouvé pour gagner son pain. A cette époque, qui avait du pain ne se souciait de qui n'en avait et la société des droits de l'homme occultait sans complexe ses détresses. Heureusement qu'une généreuse voisine, la bonne fée Anna, lui a parfois sauvé la vie avec quelques louches de réconfortant bouillon.

Déraciné par ses malheurs, pour travailler, et par hasard, il a atteri le 16 janvier, jour de la Saint Marcel, en 1938, à Corbarieu, sur la rive droite du Tarn. Là, il a rencontré une autre enfant de la malchance qui avait aussi perdu son père des suites des séquelles de la guerre. Ensemble, ils ont fondé un foyer le 7 mars 1942, d'où sont nés cinq enfants.

Triste similitude de destin, Paulette, l'épouse, à l'âge de 46 ans a été elle aussi victime d'une même et longue maladie qui l'emportera, après également cinq années d'un douloureux calvaire.

Adopté par la communauté de Corbarieu, il en a été l'élu à l'âge de 26 ans, le maire à 46 ans, il a ainsi assisté et participé au renouveau d'une commune qui s'était vidée de sa substance pour n'avoir après la dernière guerre que 358 habitants.

Activité municipale, dans des collectivités intercommunales, dans des organismes pro-agricoles, difficiles à concilier avec le dur et prenant métier d'arboriculteur, autant d'engagements qui ne pouvaient que déterminer obligatoirement un tempérament, forger un caractère, des traits qui s'expriment forcément dans la vie active, et qui sans doute sont ressortis dans les pages qui précèdent.

Autodidacte, ou hérétique intellectuel, pour n'avoir eu droit à l'école, il a envie de dire à la jeunesse: aujourd'hui, une chance inouïe s'offre à vous, saisissez-là, l'accès au savoir est mis à votre disposition, profitez de cet atout pour préparer votre avenir, ajoutez-y courage et bonne volonté et, avec un peu de réussite, qu'il vous faudra peut-être forcer, vous aménagerez dignement le séjour de votre vie, qu'il faut gérer, même si elle n'est qu'un feu follet. Car si l'histoire s'écrit avec des prouesses ou des malheurs des autres,la sienne,  même si elle est organisée avec un "h" minuscule de par sa naissance, peut parfois être corrigée et améliorée."

                                        ( Dépôt légal, août 1993)

 

 

 



21/03/2008
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